L'Univers magique que Disney a créé n'était qu'une fusion de trois choses: la Musique, la Nature et le Rêve... Trois choses qui partant de rien, un son, une image, un songe, est devenu l'apogée de l'imagination de tout homme... La Nature était pour lui l'inspiration même du rêve de ses films.
Lorsque le tout premier long métrage Blanche Neige était en préparation, Walt Disney imaginait déjà ce que serait sa prochaine grande production. Cinq ans après de dur labeur, de travail acharné, de milliers de photos et d'esquisses naquit Bambi. Pour ce film, Walt Disney accueillit au sein de ses studios deux jeunes faons du nom de Bambi et Faline grâce à la "Maine Development Association" qui furent extrêmement motivés par l'idée de Disney, et les animateurs avaient donc tout le loisir de les dessiner le plus réellement qui soit. Si au départ l'équipe pensait que les faons étaient fort affectifs en raison de leurs incessantes léchouilles lorsqu'ils tendaient les doigts, ils apprirent plus tard par un naturaliste qu'ils adoraient simplement le goût salé de la peau humaine. Les animateurs du studios analysaient les faons qui peu à peu grandissaient pour devenir cerf et biche, toutefois en raison des dessins très réalistes des animaux, l'équipe n'eut guère d'autre choix de rendre les arrières plans de la forêt tout aussi puissants de réalité. Maurice Day parcourut plus de 300km durant six mois aux côtés d'un guide pour prendre quelques milles photos en forêt avant de revenir en studios. Disney voulait prendre tout son temps à l'étude du film, et entre temps, Pinochio, Fantasia ou encore Dumbo eurent le temps de voir le jour.
Plus tard en 1967 apparut Le Livre de la Jungle qui fut selon les animateurs d'aujourd'hui, l'apogée de l'animation en terme de mouvements et de dessins des personnages. Considéré comme la messie des films d'animations, ce film est l'inspiration de tous les créateurs actuels et Le Livre de la Jungle est un perpétuel renouveau pour les créateurs. Sa popularité, toujours grandissante, en fait un film de légende, et nombreux des auteurs se seront penchés sur ce passionnant conte Disney, qui aura été le derniers long métrage conçu par Walt Disney, en témoigne le tout récent "Le Livre de la Jungle" de Pierre Lambert édité "Les Editions de la Martinière". Le film fut en quelque sorte le testament de Disney qui y mit à l'intérieur tout ce qui lui restait de magie d'imagination et de rêve. Il donna le scénario aux grands et insatiable "imaginateur" Bill Peet avec qui il avait réalisé de nombreux films, lui qui était le meilleurs scénariste du studio, et le seul à avoir Le Livre de la Jungle sous son aile. Pourtant insatisfait, Disney et Peet ne tombaient jamais d'accord, et Peet disparu du studio sans plus jamais revenir. C'est alors que Disney convoqua son équipe pour un briefing, et raconta, à sa façon, Le Livre de la Jungle qu'il voulait, jamais sérieux et bon enfant. Disney n'eut guère l'occasion de découvrir son dernier Chef d'Oeuvre sur grand écran et mourrut avant de son cancer du poumon, mais le film fut une réelle réussite, et les recettes affluaient, plus fortes que tous les précédents Grands Classiques, notamment en Allemagne.
Par la suite, nous pourrons citer des Grands Classiques à échelle Mondiale dans ce même genre tels que Tarzan, Frère des Ours ou bien entendu le préféré de nombreuses personnes et l'un des Disney les plus prestigieux au monde, Le Roi Lion. Jusqu'à l'arrivée de Le Monde de Nemo, ce derniers fut d'ailleurs le record d'entrée aux cinemas et la plus grande recette au monde. Le Roi Lion était pourtant selon les créateurs une idée tout à fait grotesque et tous étaient persuadés que le film ferait un flop. Grossière erreur puisque le prestigieux film lié à son inoubliable musique et tous ses personnages attachants, du grand paternel et bienveillant Mufassa au mignon Simba, en passant par l'humour tordant à l'origine du succès du film de Timon et Pumbaa grâce à Hakuna Mattata pour terminer sur le charismatique Scar... Tout comme il est de mise pour les films Disney, une expédition fut organisé en Savane pour analyser la nature, et les animaux furent emmenés au sein du studio pour être dessiné le plus réellement possible.
Entre temps, Disney se lançait dans le documentaire animalier, en 1947 avec une série de films appelés C'est la Vie (True-Life Adventures). Son désir fut au départ de faire un documentaire animalier sur la vie en Alaska, tout en ne sachant guère par où commencer. Il fit heureusement le connaissance de deux photographes vivant en Alaska, et leur demanda de prendre des photos pour lui en inspiration. Très vite, il découvrit parmi des centaines de vidéos, un passionnant film sur la migration et la reproduction des phoques dans la mer de Béring, sur les îles Pribilofs. Séduit, Disney créa un film d'une vingtaine de minutes sur la vie des phoques, Seal Island ("L'île aux Phoques"). Les distributeurs ne voyant pas comment rentabiliser un tel film, tous se refusaient, mais Disney n'abandonnait pas, et eut le dernier mot, grâce à quelques connaissances dans le monde de la projection. Le film eut les éloges escomptées par le publique et rentabilisa très vite la salle de projection, les gens allant principalement voir le documentaire plutôt que le film censé être projeté par la suite si bien que Albert de Voy, directeur de la distribution du Crown affirmait: "Seal Island est une Rolls Royce vendue au prix d'une Ford !". La Motion Picture Academy nommina ce film à l'Oscar du "meilleurs court-métrage". Par la suite, chaque nouveau film de cette série se voyait être gagnant d'un Oscar, parmi eux, on peut citer Beaver Valley (1950), un documentaire sur les castors, Water Birds (1952) qui suivait des oiseaux sauvages au gré des marais et des océans ou encore Le Désert Blanc (1958), un documentaire sur l'ours blanc et les animaux vivant dans l'Arctique, derniers de la série à être récompensé d'un Oscar.
Soixante et un ans plus tard, le logo Disneynature voit le jour, suite au succès mirobolant avec La Marche de l'Empereur qui retrace la vie communautaire des manchots à travers une narration personnifiée en fonction du genre de l'animal, et c'est donc à partir de Les Ailes Pourpres: Le Mystère des Flammands que le logo Disneynature est visible en début de film.
Aujourd'hui, le succès de ces films ne sont que plus populaires que jamais, avec La Marche de l'Empereur, film francais qui remporta plusieurs oscars et fit tabac aux Etats-Unis, ou encore le tout récent Océans, film également francais mais distribué par Pathé ici, et Disneynature aux Etats-Unis qui sans doute remportera autant d'éloges, les critiques du monde entier lui étant favorable. Avec ce nouveau label, Disneynature s'occupe indépendamment de l'avenir du film documentaire, prévoyant ainsi des films pour les deux années à venir. Tout comme il fut le cas il y a plus d'une décennie, Disneynature reprend le flambeau a True-Life Land et nous offre des images incroyables, et de réels émotions à travers le grand écran, rendant ainsi hommage comme il se doit et avec toute la grâce qui lui est dû, à un homme pour qui la Nature fut d'une importance capitale dans son rêve.
Pas besoin d'inventer de la magie à travers une baguette, notre monde, la Nature est magique.
(Sources:
- "L'Univers de Disney" de Robert Tieman, éditions "n a ï v e"
- "Les Trésors de Disney" de Robert Tieman, éditions "Michel Lafon"
- "Le Livre de la Jungle" de Pierre Lambert, éditions "de la Martinière"
- "Making-of DVD Disney " de Bambi, Le Livre de la Jungle, Le Roi Lion.
- Wikipédia: Le Roi Lion, Wikipédia: La Marche de l'Empereur,
Wikipédia: Disneynature
- Disneynature.com)
Andorphine